Quand nous avions appris le projet de l’OFII de convoquer chacun·e pour remplacer la carte de paiement actuelle par une nouvelle carte … identique, nous avions écrit, le 15 avril, pour attirer l’attention sur les difficultés que ces convocations allaient représenter et pour suggérer des solutions plus légères.

Notre courrier à l’OFII de Bretagne est resté sans réponse. C’est déjà un problème en soi. L’OFII, comme la préfecture du Morbihan d’ailleurs, a cette conception si française du rapport entre institution et administrés qui veut que l’institution n’a pas à entretenir de dialogue et n’a de politique que celle du fait du prince.

Les convocations ont donc commencé à parvenir aux intéressés. Et bien évidemment ça pose des problèmes. Comment pourrait-il en être autrement quand il n’y a d’autres possibilités que de se rendre, un par un, à 150 km de là (dans le cas des lorientais), à ses frais, juste pour apposer une signature et prendre une carte ?

Alors, l’OFII est bien obligé de constater que «il a été noté un taux absentéisme important aux RDV fixés ou de nombreuses demandes de modifications de dates ou d’horaires de rendez-vous. »

Que croyez-vous qu’il advint suite à cette constatation ? Que l’OFII accepte d’étudier d’autres modalités de distribution comme nous l’avions suggéré ?

Eh non ! voici les mesures décidées par l’OFII :

  1. Désormais le message invitant à faire le déplacement (300 bornes) sera libellé «RDV obligatoire»
  2. Une possibilité de procuration est ouverte (limitée à un membre de la famille, avec «justificatif prouvant l’impossibilité de se déplacer»)
  3. Et si les gens n’ont pas leur nouvelle carte avant fin juillet, «les personnes n’auront pas l’ADA en 09/2020… Elle sera rétablit par la suite. » (sic).

Ben voyons, pourquoi se gêner ? Quand on a tous les atouts en main, la partie est facile.