Sans concertation les autorités, via l’OFII, ont pris la décision de changer le fonctionnement de la carte ADA.

Actuellement la carte ADA est uniquement une carte de retrait de liquide (dans les automates des banques). Chaque mois le détenteur peut effectuer un maximum de 5 retraits. Aucune autre opération n’est possible.

À compter du 5 novembre 2019 ces mêmes cartes vont devenir des cartes de paiement. Elles pourront servir uniquement chez les commerçants ayant les lecteurs de carte appropriés. Elles ne pourront plus servir dans les automates. Elles ne pourront pas non plus être utilisées pour des règlements sur Internet. Dernier détail : les 25 premières opérations du mois seront gratuites ; ensuite il en coûtera 50 centimes par opération.

Ce fonctionnement est tout à fait problématique.

  • Si tous les achats doivent être effectués par carte, 25 opérations c’est peu.
  • Souvent les personnes non logées par l’OFII, trouvent des solutions d’hébergement ou de mise à l’abri qui nécessitent une participation financière en liquide
  • Pour aller à leur entretien OFPRA (ou CNDA) les demandeurs d’asile prennent souvent le bus. Mais ce n’est possible que par Internet par l’intermédiaire de quelqu’un·e qui utilise sa carte bancaire et se fait rembourser en liquide.

Volonté de nuisance ou ignorance, ce nouveau fonctionnement va mettre les gens dans des situations impossibles.

Nous demandons – et cela ne doit présenter aucune difficulté technique – que les cartes ADA soient, tout à la fois, carte de retrait et carte de paiement, en boutiques et sur Internet !

Cet argent est un des rares droits des demandeurs d’asile. Il n’y a pas lieu d’en restreindre l’utilisation !