Dans le Télégramme du 2 août 2019, Raymond LE DEUN, préfet du Morbihan sur le départ, fait son bilan.
«Pourquoi ne pas autoriser les demandeurs d’asile à travailler au bout de six mois après le dépôt de leur dossier, comme cela peut se faire ailleurs, notamment en Loire-Atlantique ?» interroge le journal.
«On attend la stabilisation juridique de leur situation au regard du droit au séjour. Ce serait à mon sens beaucoup plus déstabilisant, y compris pour l’entreprise, de permettre à ces personnes de travailler, alors même qu’il n’y a aucune certitude sur leur pérennité sur le territoire national. En revanche, dès lors qu’ils ont acquis un titre de séjour, tout est mis en œuvre pour leur trouver un emploi, un logement et leur permettre de s’intégrer.» répond le préfet.
La loi Asile Immigration, critiquable sur bien des points, comporte un point positif c’est la possibilité, pour les personnes qui sont sans réponse à leur demande d’asile pendant plus de 6 mois, d’obtenir l’autorisation de travailler. Mais Monsieur LE DEUN préfère faire sa loi à lui. Ben voyons !
Quant au «dès lors qu’ils ont acquis un titre de séjour, tout est mis en œuvre …», il fera sourire jaune toutes celles et ceux qui, depuis des mois essaient en vain de prendre des rendez-vous (pour la délivrance ou le renouvellement d’un titre) sur le site de la préfecture prévu à cet effet. Allez donc faire l’essai sur http://www.morbihan.gouv.fr/booking/create/26503 : résultat 0 possibilité !
Non application du droit ; impossibilité d’accès au service ; assignation «à résidence» à 60 bornes … Vraiment, triste bilan.