Nous avons été désolé·e·s, pour le moins, de voir, dans la presse ces derniers temps, les autorités locales adopter, par rapport aux exilé·e·s, la perspective de ceux qui pensent d’abord défiance, armement des polices et multiplication de la vidéo-surveillance.

Bien sûr, il faut poser clairement des interdits, notamment concernant la violence et le harcèlement. Mais c’est en accueillant dignement et en donnant des perspectives que nous ferons le plus efficacement partager nos valeurs.

La situation actuelle, pour beaucoup de demandeurs d’asile, c’est parcours d’obstacles (dans la procédure), précarité (allocation faible et incertaine), arbitraire (décisions d’OFII opaques), instabilité (déplacements d’office), insécurité (procédure Dublin), dépendance (interdiction de travailler).

C’est à cela qu’il faut s’attaquer, ce sera plus productif que la stigmatisation !

Et il faut avancer sur le projet de «Maison du Monde», cet espace multifonctions d’accueil et d’orientation que nous appelons de nos vœux.

Samedi 13 octobre 2018
CAPDL